Séminaire ULB 2021-2022 \ Colette Di Matteo

Colette Di Matteo : Les décors historiques et leur conservation. Comprendre et intervenir.

Les conférences de la Fondation Périer-D’Ieteren organisées dans le cadre du Séminaire de peinture et conservation-restauration du patrimoine mobilier (HAAR-B5270) du Master en histoire de l’art et archéologie de l’Université Libre de Bruxelles se sont tenues du 20 au 22 avril 2022 dans les locaux de la fondation (41 rue de Livourne, 1050 Ixelles). La conférence inaugurale, le 19 avril 2022, a eu lieu dans la salle Dupréel de l’Université Libre de Bruxelles (ULB, bâtiment S, 1er étage, accès au n° 44 de l’avenue Jeanne, 1050 Ixelles).

Conclusions du séminaire : télécharger.

 


PROGRAMME

Séminaire 1 | Leçon inaugurale | mardi 19 avril | 17h-18h30

Les décors historiques et leur conservation : comprendre et intervenir

Séminaire 2 | mercredi 20 avril | 16h-19h

Comprendre : documentation, outils d’analyse et leur interprétation

Séminaire 3 | jeudi 21 avril | 16h-19h

Le projet : choix dans les sources et la documentation, étude de cas

Séminaire 4 | vendredi 22 avril | 16h-19h

Le chantier : étude de cas, difficulté de la prise de décision

 


Colette Di Matteo est Conservateur général du Patrimoine et inspecteur général honoraire des Monuments historiques. Historienne de l’art, élève à la Sorbonne des professeurs André Chastel et Jacques Thuillier, Colette Di Matteo est également diplômée de l’ICCROM à Rome. Toute sa carrière s’est déroulée à l’inspection des Monuments historiques. Alors qu’elle était inspecteur en chef des Monuments historiques, en 1989, elle a été chargée de l’inspection des opérations sur les « Monuments français de Rome », la Villa Medicis et les Pieux Établissements de la France à Rome et à Lorette. Promue Inspecteur général en 1990, elle conservera ses missions à Rome et ce, jusqu’à sa retraite, en 2013. Spécialisée dans la conservation des peintures murales et des sculptures en œuvre, elle a dirigé de prestigieux chantiers. Parmi ceuxi-ci, la restauration de la galerie d’Apollon au Louvre, des réfectoires de l’hôtel des Invalides, des décors des châteaux de de Chantilly et de Vincennes et, plus récemment, de ceux de la Chancellerie d’ Orléans. Ces chantiers l’ont amenée à se focaliser sur la problématique des « grands décors ». À Rome, au titre de ses missions d’inspection générale pour le ministère français de la Culture et de la Communication, elle a assuré les responsabilités de maîtrise d’œuvre sur les décors peints et sculptés, notamment ceux de la Villa Medicis, de la Trinité des Monts, de l’église Saint-Louis des Français, mais aussi des fresques d’Annibal Carrache au Palais Farnèse. Elle est l’auteur de nombreux livres et articles restituant la problématique de ces chantiers qu’elle viendra exposer lors du séminaire de la Fondation.

 

SÉMINAIRE

L’esprit de ce séminaire est de montrer, lors d’un chantier de restauration d’un « grand décor », en œuvre, quels sont les arguments qui prévalent dans la prise de décision. Au-delà de la nécessaire articulation des rôles, des cultures, des compétences, il s’agit de savoir décoder les caractéristiques de ces ensembles composites. Pour restaurer, il faut comprendre, savoir lire les matériaux et les altérations, les causes matérielles comme les facteurs extérieurs que sont notamment le goût, la mode et, pour le mobilier, les exigences du marché de l’art.Ainsi, après la présentation des données que peuvent transmettre les archives et la documentation historique, et une réflexion sur comment peuvent s’identifier les interférences entre technique et style, l’introduction générale développera, à partir de quatre exemples, la problématique de restauration d’un grand décor (Galerie des Carrache au Palais Farnèse, Galerie des Glaces à Versailles, Galerie d’Apollon au Louvre, Chancellerie d’Orléans aux Archives Nationales).

Au cours de ces présentations, d’autres types de décor et d’autres monuments seront évoqués, à l’appui du propos, mais tous issus d’expérience de chantiers dirigés ou suivis depuis les études jusqu’à leur achèvement.

 

PROGRAMME

Conférence inaugurale / mardi 19 avril

La conférence inaugurale traitera de la méthodologie des recherches préalables au projet et de l’interdisciplinarité autour de la notion de « restauration de décor ». Cette restauration n’est pas « la décoration, la mise en scène, le ré-ameublement » même si les questions de lumière et d’éclairage, d’encadrement, de niveaux de dorure sont autant de questions clés qui influencent directement la restauration (Hôtel de la Marine à Paris, Chancellerie d’Orléans, Trinité des Monts à Rome, décors du château de Chantilly).

 

Leçons / mercredi 20 avril au vendedi 22 avril

Les leçons porteront sur les moyens documentaires et l’utilisation des sources, exposant en quoi l’histoire de ces décors peut constituer un répertoire des styles mais aussi des techniques qui guideront le projet de restauration. Ici ce sont les décors religieux, civils et princiers, dont la présentation guidera le propos (église Saint-Louis-des-Français à Rome, chapelle de Chaalis, château de Vincennes, de Fontainebleau, Palais du Louvre, hôtels parisiens de l’époque classique). Au-delà de la prise en considération des marqueurs « historiques », c’est aussi l’histoire du goût et celle de la restauration qui seront ici mises en évidence.

Les leçons aborderont les problématiques de restauration en présentant les grands chantiers comme autant de répertoires de sujets techniques et de méthodes d’intervention (Galerie d’Apollon au Louvre, Réfectoires des Invalides, Galerie des Glaces à Versailles et Galerie des Carrache à Rome, église et couvent de la Trinité des Monts).

Enfin, les leçons présenteront des « études de cas » illustrant des restaurations faisant appel à une méthodologie plus spécifique, compte tenu de l’histoire des décors (Chapelle de Chaalis, Bibliothèque de l’Arsenal à Paris, château de Chantilly, Chancellerie d’Orléans).